A l'heure où s'imaginent de vaines échappatoires Hors des murs déstructurés de ma conscience Je transforme mes nuits en possibles exutoires Avilissant mon âme de ma tranquille innocence.
A l'aube, tout se meurt en d'infernales convulsions Et me ressuscite en adorable muse idyllique Je déserte pour un temps ces inexpressives pulsions Sans renoncer au ravissement d'une voix angélique.
Si les souvenirs dépérissent dans cette double vie Ma mémoire fracturée idéalise un être de chair Qui magnifie mes jours en préservant son envie D'éterniser son vœu : rester libre comme l'air !
Alors je continue, inlassablement, ces jeux stériles Pour tromper mon ennui et anesthésier mes douleurs Ce qui transparaît d'illusoire dans ces plaisirs futiles Me rend docile et clarifie mes yeux embués de pleurs.
Lorsque la nuit revient étendre son obscurité Dans mes pensées confuses à l'invariable mélancolie Je pense à Lui, parfaite incarnation de l'éternité Et déleste mon cœur de ce passé, qu'enfin, j'oublie.