Et lorsque la Mort s'exile, en partance pour d'autres rives Imperturbable, je marche sur les vestiges de ma vie d'avant Débris ordinaires d'un siècle tranquille rendu éprouvant Par des envies de bonheur transfigurées en peines vives.
Mais elle se souvient de moi, et de ses serres agressives Arrache mon cœur dur et métallique, dévoré d'ambition Dont seul un souvenir pourrait ressusciter une émotion Dans les tréfonds sans chaleur de mes amours captives.
Voici qu'Elle me revient d'un océan de sordides ténèbres S'accoupler à une forme de vie plus belle et plus grise : Un labyrinthe fièrement dressé dans un univers qui s'enlise D'où ne sort que la rumeur de froides oraisons funèbres.
Si je fus aimée autrefois, j'ai fait d'anciennes conquêtes Un amas poussiéreux et ce phare bancal, de son œil unique M'éblouit d'une Vérité audacieuse pour mon âme sceptique, Qu'en-dessous se cache le prix de mes nouvelles quêtes.