Dans le matin calme des langueurs anciennes Il y a l'onde pure de mes rêveries quotidiennes ; Et, quand la Lune pâlit sous l'éclat d'or du Soleil Je m'éternise, lascivement, dans un demi-sommeil.
Cet étrange matin a la beauté d'une Vénus pâle, Une aube timide de vierge à la fraîcheur boréale ; Son sang pur se répand en rivière torrentielle Pour augurer une verte renaissance existentielle.
Ainsi apaisé dans ce voluptueux bonheur solitaire Mon cœur décadenassé imagine un amour salutaire : La douce vertu du don artificiel de mes jours irisés Qui console mon âme, tel l'effluve des alcools anisés.
Un silence amoureux, où la quiétude s'immortalise M'ancre pour toujours à son esprit qui me vitalise ; Ce silence ! Ultime plaisir avant que je le retrouve Comme chaque nuit, dans ce cocon où il me trouve.