Quand, magnifiquement, je surgis du néant Parée des attraits d'une femme légère, Et que les artifices de ton corps brûlant M'hypnotisent grâce à ton habileté d'amant, Au pouvoir de ton sexe, je deviens prisonnière.
Tout le sang de mes veines, en une seule fois, Se déverse d'un océan jusque-là silencieux Sur une Terre desséchée depuis des mois, Ravivant le feu d'un amour auquel je crois Et qui se dilate au fond de ton œil luxurieux.
La nuit venue - mâtinée de pourpre et d'or, Dans une chambre au doux parfum de rose, Tu expérimentes la conquête d'un trésor Derrière un voile tendu comme un décor Éthéré ; mais stigmatisé, il s'anamorphose.
Et, sous les étoiles de nos Paradis électriques, Tu juxtaposes nos cœurs qui s'harmonisent Aux chants ultimes des plaisirs érotiques, Pour réapprivoiser nos complaintes lyriques Qui meurent et, lentement, se déshumanisent.