Ah ! Croire que je n'adore pas ma vie ! Un vrai périple digne d'un road-movie, Au cours jalonné d'abrutissants couloirs Où voltigent de charmants papillons noirs.
Les jours s'enchaînent, indéfinissables Comme de vagues denrées périssables : Sans odeur, sans goût, dotés d'artifices Envahissant lentement tous mes orifices.
Mais quelle existence sublime, après tout ! Une atmosphère visqueuse fuyant partout, Avec pour ivresse le spectacle grandiose D'une agonie qui s'achève en apothéose.
Cette mort glorifiée par des louanges, Je la veux bercée par les voix des Anges ; Mais leurs clameurs répandent sans fin : Que sommes-nous censés faire, enfin ?