La lune, à l'aube, ôte son habit virginal Puis, sans mourir encore, son ombre décline Quand, peu à peu, sur la vaste plaine argentine Éclate allègrement le soleil hivernal
Louant le ciel et sa pureté de cristal, Une pie au plumage noir que l'on devine, Offre au monde ébloui sa fraîche voix mutine Pour célébrer l'angélus d'un chant amical
Cette angélique mélodie , au loin, résonne Tel un chœur d'église qui, chaque jour, entonne Une litanie emplissant l'espace clair
Et ce décor ouaté, que la neige embrasse, Évoque un Paradis blanc qui flotte dans l'air ; Secrètement, on dirait un ange qui passe.