Je resterai ici, dans l'éternité du soir, Belle et froide - comme le jour qui s'enfuit, Et tu m'aimeras ainsi - apprivoisant la nuit - Plus resplendissante qu'un ostensoir.
Si le sombre Hiver ne m'achève pas avant, Pourrai-je faire de toi mon éternel amant ? Comme dans un rêve : t'enlever, t'aimer, Et t'enivrer de baisers - sans t'abîmer.
Dans tes bras, en attendant le Printemps, J'oublierai les blessures du Temps, A jamais prisonnière de ta lumière dorée Tant qu'à tes yeux je resterai : ton adorée.
Sous le ciel luisant comme un ostensoir, Tu m'épouseras dans ce jour en déclin, Délivrés d'un monde qui se meurt enfin : Il n'y a pas d'amour sans l'éternité du soir !