Allongé sur mon grand lit Doucement je prends mon temps J’ouvre les yeux, je m’étire Je souris, baille et soupire J’observe chacun des cinq sens Qui caressent mon esprit.
Le premier sens est ma vue Inondée d’une lumière crue Qui emplit toute la chambre. Ombres et lumières se rassemblent En des mouvements fugaces Sur le mur qui me fait face.
Puis c’est mon ouie qui s’éveille Chant des cigales aux oreilles Comme une ode à cet été Aux heures chaudes de la journée Seuls les mâles chantent en chœur Mettent les femelles à l’honneur.
Le toucher lui se révèle Une fois par mes pieds nus Touchant doublement le sol, L’autre fois par le soleil Chauffant ma peau non vêtue Faisant de moi son idole.
De la fenêtre grande ouverte Je respire, inspire sans fin Mêlée à l’odeur des pins Celle de la lavande offerte. Ces sens là me font aimer Tous les bienfaits de l’été.
Le dernier sens est le goût Et pour celui là pourtant La nature n’y est pour rien Car très délicatement Ta main glisse sur mon cou Et plus rien ne me retient
Je te serre dans mes bras Ton visage droit dans mes yeux Je dis mon amour pour toi Ce sens là est merveilleux... Sur mes lèvres tu viens poser Le plus doux de tes baisers
Sur tes lèvres je viens poser L’été pour l’éternité