(Sois plus forte qu'elle!)
Ô Belle si Tu voyais tout ce Mal qu'elle fait !
Cette Lilith Maléfique qui se traîne en Ton Corps.
Comme Tu serais en rage, sûrement bien plus que Moi,
Sur celle ou celui-là qui Nous aurait fait Ça.
Or ici, c'est de Toi d'où est jeté le sort,
Il y a bientôt six mois que Nos Vies sont damnées.
Cette Maudite Lilith, à Pernelle racontait
Qu'avec les souvenirs, voyager l'on pouvait.
Aller dedans le temps y puiser à sa guise
Des « moments de Maman », comme une gourmandise.
Or elle savait déjà, l'indigne misanthrope,
Qu'elle se comportait comme une vulgaire [...] !
Nous avons rassemblé, en un château de cartes,
Ces « moments de Maman » dont Nous Nous souvenons,
Et puis d'autres aussi ; y'a même le Cousin Bart ;
Il paraissait gentil (enfin Nous supposons).
De ce château de cartes, où les Coeurs sont brisés,
Il Nous faut enlever celles qui ont triché.
Ô Ma Belle Maryline, je T'en prie arrête-la !
Retourne-Toi, Bon Sang ! Et reviens sur tes pas.
Des pans entiers s'écroulent de Nos beaux souvenirs
Le doute et le soupçon sont venus les salir.
Vite que Tu reviennes pour arrêter tout ça !
Car de ce beau château ne restera qu'un tas.
Lilith T'aurait alors emportée à jamais ?
Puis à Nos souvenirs maintenant s'attaquerait ?
Démon, quand seras-tu rassasiée de Nos Pleurs ?
Le présent, sans nouvelles est déjà cauchemar,
Désormais, le passé, est devenu douleur.
Ne reste aux Coeurs blessés que l'oubli pour rempart.
Cette Méchante Lilith qui mentait à Pernelle,
Il n'y a dans le temps presque plus « de Maman ».
Et au lieu de cela, vient la question cruelle :
- «Tu crois déjà qu'alors, alors Maman savait ?»
Sombrant en un sanglot, Lui glisse doucement :
- «Oui, Mon Pauvre Trésor. Elle savait, Maman.»
Maman, Nous Te prions d'être plus forte qu'elle.
Que Ma Belle Maryline, Soeur d'Âme et de Chemin,
Retrouve les valeurs et le courage de Celle
Qui jamais n'aurait pu laisser triste un Enfant
Et Nous donnait confiance en Nous prenant la main.
Pense à Nous, soit Forte et Reviens-Nous, Maman !
(juin 2016)