Si par ce Vous Je m’adresse à Vous, Madame, C’est qu’il est, je l’avoue, Du culte que je vous voue, La trame.
En effet, si j’usitais le Tu Par sa modernité têtu, Ma plume eut perdu Le charme qui vous est dû, En s’abaissant au Tu Maladroit et si cru.
Ainsi, grâce à ce si beau Vous Je floue l’ensemble des tabous, Et déclarant ma flamme Je m’autorise tout Du plus doux au plus fou De tous les fantasmes.
Du coup, mon esprit désabusé, saugrenu Loin de tout superflu, sans fausse retenu, Rêve de Vous j’avoue, vous me voyez à nu, Par Vous être adoré, votre amant devenu.