Comme j’aime à contempler le frêle bouton de rose Si tendre et si timide mais lentement qui ose Sous la rosée magique d’un magicien agile Eclore sous le soleil en rose si fragile.
Mai joli, Mai fleuri, Mai mon âme
S’enivre des pollens planant sous le Lys blanc En gloire majesté, je t’admire nonchalant Au royaume du jardin tu es le souverain Sensible et enchanté comme sa peau de satin.
Mai joli, Mai fleuri, Mais mon drame
Qui, sous l’ombre des glycines de tonnelles intimes, Me souffle un chant d’amour d’une osmose sublime Qu’en valentin débile, j’imagine biblique Comme symbiose idéale, totalement utopique.
Mai joli, Mai fleuri, Mais mes larmes
Tel l’agapanthe bleue pleurant sur les créneaux De ce si vieux rempart que ronge des flots gris d’eau, Je veux me réveiller éclatant de mille feux Pour l’espoir de revoir l’orchidée que vos yeux.
Mai joli, Mai fleuri, Mai m’enflamme
Ainsi fuyant grand damne, par votre force Madame Pour vos pensées proclame, comme péroraison, Qu’en bouquet de jasmin, vous en savez raison, Je m’offre en cet instant vous expectant bien calme.