Celui là qui volait raffolait des nuages Et bien d’autres encore referont le voyage Car la vie s’autorise dans le rêve d’un soir Ici comme chez vous à reprendre l'espoir.
Oui, depuis ton départ je réclame ton chant Celui que tu clamais dans les bars de naguère Avant que les dépouilles ne recouvrent les champs Des corps abandonnés sous l’odeur de la guerre.
Je n’ai donc plus personne à qui me réciter Tu aimais mes quatrains et quand tu insistais J’écrivais à la hâte des poèmes d’amour Pour que tu les déclines d’une voix de velours.
Mes mots ensanglantés sont tombés dans l’oubli Et mon chant s’est brisé dans la peur de ton cri Car l’homme que je fus est mort depuis longtemps Ma prose s’est tarie sous les bombardements.