Joindre ma veille A ton profond sommeil Qui jadis s’embrasaient d’irruptions déchirées. Hurlant mon rêve en feu, c’est ainsi que j’errais Cherchant la vie enfouie Dans des caches vermeilles. Joindre ma veille à ton profond sommeil.
Nos voix s’égaraient là Dans l’écume d’un pas Qu’effleurait du poignet la tourmente en écho Des chemins de prodige dont nous parlait Eco Quand le soir appuyait Sur mon cœur ton compas. Nos voix se perdirent dans l’écume d’un pas.
Combien faut-il de vies Pour fondre le bonheur Pour transformer en nous le fracas en sourdine ? Sur des graviers aigus j’ai gagné l’Argentine A pieds nus et en fuite, Sans repos ni honneurs. Combien faut-il de vies pour fondre le bonheur ?
Trop de clichés en nous, Comme lampes brillantes S’en vont lécher les flots sur des reflets en fuite. Hier tout semblait figé. Episodes sans suite Sur tes pas qui résonnent Comme nuit qui me hante. Trop de choses en nous, comme lampes brillantes.
Dans mon grenier princier, Tu brûles une pépite Et monte un son poignant d’une gigue cruelle. Le tourbillon d’avril déploie ses doubles ailes : Il sait taire nos cœurs Dilués dans ses rites. Dans mon grenier princier, tu brûles une pépite.