De l'ombre à la lumière : Flamenco (diptyque, volet I)
À pas lents, pas à pas, sans faux-pas, le pas sûr, La peine déchaussée sans façon s'aventure Dans une nuit obscure où la mort, d´aventure, Se réveille parfois pour se savoir vivante.
Le geste courbe et le sein haut, le souffle court, La Chounga des pieds nus, le cœur et le pouls mioures, Derrière ses yeux noirs n'en mène pas si large : La ronce de son cœur s'encorbelle d'épines
Et sur le sable noir, tout frappé de bravoures, La Craintive aux pieds nus si rude à la retape, Touche lors le mystère en touchant au tragique !
La peine déchaussée, la solitude nègre, Battent rouge les mots comme fer sur l'enclume En azurant la nuit du sombre éclat de l'or.
Montpellier, 2014-15. Diptyque de Sonnets en rimes blanches.