Comme un cri familier, discrète est ma souffrance Je vis le journalier, malgré cette carence Chaque jour j’expire de ne plus respirer Plus long, plus loin, courir ne peut me libérer
Le temps n’a plus le temps Le temps de m’apaiser
Un grand froid est entré, au cœur de l’existence Laissant mon cœur prostré, vivant en pénitence Mes yeux se ferment et mon regard s’éteint Ma course s’enferme dans un pas incertain
Le temps n’a plus le temps Le temps de m’apaiser
Parfois, je perds le fil fragile de ma vie Je voile mon profil d’une image servie Mon souffle diminue, mais je cache mes maux Ma fuite continue, sans prononcer un mot
Le temps n’a plus le temps Le temps de m’apaiser
Déjà, ma voix faiblit, il faut que tu l’entendes Un jour viendra l’oubli, il faut que tu attendes Absence magnifiée d’un esprit tourmenté Ma course s’est brisée, mon cœur va s’arrêter