Ouverte tu étais Rose, lorsque je t’ai trouvée, Tes pétales tremblant, sensible au moindre souffle d’air. Je te mis contre mon cœur, protégé de mon mohair, Ouverte tu étais Rose, ta tige était brisée.
Je succombai à tes charmes, si douce à caresser Et je vécus ici, heureux, de tes beautés fécondes. J’adorai me perdre dans tes effluves vagabondes, Je succombais à tes charmes, si belle à embrasser.
La journée avançait, mais le temps suspendait sa course, La fraicheur du matin avant la chaleur du midi. Notre amour pourrait-il survivre à cet après-midi ? La journée avançait, la nuit s’annonçait triste source.
Ouverte tu étais Rose, lorsque je t’ai aimé, S’ouvrir n’était qu’une étape d’un bien plus long voyage. Et moi, je n’ai vécu que pour protéger ton sillage, Ouverte tu étais Rose, le soir t’a vu fermer.
Familier, est le cri que je pousse dans mon silence, J’avance malgré moi dans des passages hasardeux. Tu n’as pas choisi de partir alors je vis pour deux. Familier, est le cri, je pleure encore ton absence.