Une poésie de crise Sans cesse ils veulent du nouveau Et l'odeur marine alors? Bien gazoilée Chaude sur l'étale irisée Au fond du port tropique La brûlance sur les épaules L'immense liberté du pont rouillé La non-volonté d'aller à terre Le sillage du départ Pied de nez balloté Et l'ineffable horizon, toujours.
J'ai tant aimé les bateaux lents Les longs instants de l'océan Les barres de bois verni Sur l'étendu, loin des barbaries. J'ai digéré des nadirs Capitaine des étoiles Comment te dire J'avais des nom pour mes dauphins Des hameçons pour la faim Nu, je conduisais Liberta Et Remember, sur l'océan Indien D'île déserte en guerre arabe De yacht club en village pirate Ancre au corail Noeuds de sel à l'acier rouillé J'ai entendu les balles des mitrailleuses sur des coques solides mais en feu Aden brûlait Un autre jour Une baie chantait