La vie est un instant, O combien éphémère D’ombres, d’illusions, d’espoirs et de chimères L’homme la traverse comme un météore Et n’en comprend la vanité qu’au moment de sa mort.
Franchissant d’un éclair, le très bref espace L’homme disparaît sans laisser de trace N’emportant avec lui que les souvenirs de bonheur Que lui ont procurés ses cinq sens trompeurs
Et même ces souvenirs qui sont évanescents S’effaceront aussi, sous l’effet du temps. Ainsi, la vie que l’on croit éternelle N’est qu’une succession de faibles étincelles Qui scintillent furtivement, brillent et disparaissent Et meurent à l’instant même où elles naissent
Mais au-delà de tout, et dominant le temps Subsistera toujours la force des sentiments Qui brillant de milles éclats dans le firmament Restera aussi éternelle que l’est le diamant