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Erwan AMIRI

Chevalier Braqu’mart.com

C’était un jeudi soir
A Renn’il y a longtemps
Pâris avait rencart
Un rendez-vous galant

Sapé comme un têtard
De l’émail plein les dents
Il pensait en barbare
Gare à ses mich’ Fanfan

Comme il aimait la gloire
Il prit auparavant
La pillul’ de l’espoir
C’était un mec bandant

Il avait comme Icare
Le feu au bout du gland
En espérant plus tard
Conclure en chevauchant

Le chevalier Braqu’mart
Aux allures de paon
Etait fin prêt ce soir
Pour jouer zizi panpan

Dehors il faisait noir
Inquiet le cœur bandant
Elle était en retard
Mais que faisait Fanfan ?

Quand la voix de l’espoir
Non ! La voix de maman !
Lui rappela ce soir
De sortir Rantanplan

Butemblanc ! Ce bâtard
Foutu chien ! Foutu gland !
Un p’tit tour dans le square
Susucre et des calmants

La rue toujours plus noire
Le cœur toujours bandant
Elle était en retard
Mais que faisait Fanfan ?

Quand la voix de l’espoir
Non ! La voix de maman !
Lui rappela ce soir
La tétée de Nathan

3 mois et déjà chiard
A pigner tout le temps
La bolée au braillard
Neupron et calme blanc

Défoncé babillard
Le boubou à maman
Et retour au boudoir
Pour attendre Fanfan

Quand la voix de l’espoir
Non ! La voix de maman !
Lui rappela ce soir
Le livre pour Jeanjean

Toujours la même histoire
Le prince et sa gnangnan
Transformés pour un soir
En monstrueux serpents

Faut être sag’ ce soir
Pour les revoir vivants
La bise et dans l’placard
Puis retour au divan

Sur le point de s’asseoir
Un bruit de pas grimpant
Il se jeta dare-dare
Sur la porte sonnant

Surfant dans le couloir
Il arriva à temps
Pour ouvrir en fanfare
A sa chère Fanfan

Quand la voix de l’espoir !
Non la voix de maman !
Lui rappela ce soir
Au fait tes grands-parents

Ah ! Ces charmants vieillards
Que sont ces deux vieux glands
Edentés goguenards
Bonsoir p’tit sacripant

Z’allaient coucher ce soir
Ici dans son lit blanc
Putain de vieux briscards
Et sa pauvre Fanfan

Alors le combinard
Dut prendre les devants
Tournoyer charognard
Autour des vieux brigands

Pour mémé trou d’mémoire
Purée médicaments
Rob’ de chambre au plumard
Et dodo sur-le-champ

Pour pépé sauciflard
De l’humour lubrifiant
Sa pipe et un pétard
Au pieu avec mèr’grand

Défoncés les croulards
Les amours à maman
Et retour au standard
Pour attendre Fanfan

Là dans le purgatoire
Sa main clopin-clopant
Grattaient ses génitoires
En hommage à Fanfan

Quand la voix de l’espoir
Non ! La voix de maman !
Lui signifia ce soir
Qu’el’ voyait son amant

L’avait donc un rencard
L’avait donc un amant
Un rendez-vous d’un soir
Quequ’part dans l’bâtiment

C’est un vrai malabar
Sur le net mon enfant
Un musclé du falzar
Si l’on en croit les gens

Un musclé du falzar ?
T’es bien certain’ maman ?
Oh ! Oui tout un bazar
Est en photo là-d’dans

L’ordi ce lupanar
Aux côtés de maman
Offrait à son regard
Un truc exorbitant

Pâris devin bizarre
Soudainement très blanc
Quand il vit Zigomar
Son pseudo sur l’écran

Un mec plutôt vantard
Charmant pour 40 ans
Qui se la pétait star
Du sexe en s’exhibant

Choc hallucinatoire
Car la belle Fanfan
N’était autre illusoire
Que sa douce maman

Jeun’fille gros nibards
Tout juste 25 ans
Recherche pour un soir
Un mâle un vrai pur-sang

Le pur-sang des bobards
A perdu son allant
Malgré son étendard
Toujours envahissant

Mettre un terme à histoire
Devenait très pressant
Et d’un coup de miroir
Il assomma Fanfan

Pansement et plumard
Pour sa triste maman
Pour lui juste un pétard
Et deux ou trois calmants

Pourfendeur de vieillards
Pourfendeur de parents
Pourfendeur de briard
Et pourfendeur d’enfants

Le chevalier braqu’mart
Le flasque flamboyant
N’était plus très bavard
Il avait mal au gland

Pâris un jeudi soir
A Renn’ il y a longtemps
Partit pour Zanzibar
Au moins pour quelques temps

Dodo cité-dortoir
Reprit sa vie d’avant
Monotone illusoire
Son enfant dans le vent

(Le texte est un Slam en hexasyllabes parlés et 2 rimes)