L’Olympia se tient nue sur sa couche ensablée Offrant son corps en croupe aux courants écumants Qui pressent sur son sein sa tresse d’algues vertes Comme un drain d’eau de vie Sur une peau flétrie
Son écrin d’impudeur est un coffre de pierre Au couvercle fendu dont la perle nacrée Viendra sertir le cou ou le lobe sacré D’une fille à tout faire Affublée de lumière
Mais les langues de mer sur le flux des marées Lui détroussent le corps en quelques lapements Avant de rejeter l’espérance entrouverte D’une simple coquille Collier de pacotille
NB : Le texte se construit comme une charade imagée autour de "La naissance de Vénus" (Sandro Botticelli), L'Olympia (Édouard Manet) et "La jeune fille à la perle" de Johannes Vermeer Le tout fait référence à la variété d'huître "Olympia"