Pauvre de toi, l’aveugle Plongé dans le noir Pauvre de toi, le sourd Reclus dans le silence
Heureux l’aveugle Sensible au chatoiement des sons Heureux le sourd Sensible au chuintement des couleurs
Malheureux l’inconscient Qui Ni aveugle, ni sourd Ne perçoit Ni la chaleur des sons Ni la symphonie des lumières
Sage est l’enfant Ni aveugle, ni sourd Qui Plein d’insouciance S’emplit chaque jour Les yeux et les oreilles Du monde qui l’entoure En attendant le jour Où à son tour Il deviendra Aveugle et sourd