Plonge dans la course des astres Contemple muet l’éclat qui t’amuse Espère et rêve faire d’elle ta muse Cours, je dis vole vers ton désastre.
Il est loin le temps du silence Naïf et fébrile où tu t’effaces Dans chaque ombre et tout nuage Tu voyais l’annonce d’un orage.
Voila que toute feuille qui frétille Te rappelle son œil qui scintille Voila qu’au détour de chaque ruelle Tu vois apparaître son ombrelle.
J’ai en proche mémoire cet ami avisé Suivant mes émois d’un regard amusé Est-ce toi dis moi qui maintenant se perds Toi dont les pieds ne touchent plus terre.
Je l’ai aperçue tisser habilement sa toile Je t’ai vu pitoyable buvant son image Lorsqu’un ultime effluve de son voile A suffi pour t’égarer loin de nos rivages.
Approchant le soleil armé de ton zèle Oubliant Icare tu déploies tes ailes Adieu Descartes, bonjour Aphrodite Emotions traîtresses soyez maudites