Bizarre ! Dit l’enfant en regardant le ciel. Cette étoile si loin n’était pas là hier. Pourtant moi je sais les comètes qui constellent. Mon papa m’a montré quand s’éteint la lumière. Le calme de la nuit habille ses prunelles. Puis ses yeux embrumés en contactant les astres Libèrent des larmes soudaines, qui ruissellent. Abandon de son cœur, sympathie du désastre !
Bizarre ! Dit l’enfant en regardant la terre. La fourmi qui s’enfuit courait plus vite avant. Pourtant moi je sais que l’animal est célère. Mon papa m’a montré en parcourant les champs. Le souffle du matin caresse ses paupières. Puis ses petites mains écartent un peu les herbes Et remontent bientôt pour cacher son mystère. Solitude impromptue, impressions acerbes !
Bizarre ! Dit l’enfant en regardant devant. Le chemin était court et il paraît si long. Pourtant moi je sais bien qu’il faut très peu de temps. Mon papa m’a montré en quittant la maison. Le retour impossible abime son printemps. Puis ses pieds si fragiles veulent partir si loin Qu’il tombe sur le marbre du défunt parent. Résistance frivole et souvenirs malins !