Les larmes se sont tues. Et sur mes joues brûlées Elles ont labouré des sillons de vieillesse. En lavant le passé, à nouveau la tristesse Que j'avais cru dompter sans me vaincre a coulé.
De mes yeux rougis, de leur regard voilé Ne reste qu'un éther, vision pécheresse D'un coeur qui convoitait un monde de tendresse Mais qui au feu de la passion s'immolait.
Saurai-je être Phoenix renaissant de ses cendres ? Ou Sisyphe voyant sans cesse redescendre Sa vie qu'il avait élevée au firmament ?
De cette consomption qui calcine mon âme J'en veux néanmoins sauver quelque infime flamme, Afin qu'à son foyer y renaisse l'amant.