Les vagues ont rejeté sur le rivage Un esquif nacré, frêle coquillage Que tes pas eurent tôt fait de briser S'il n'avait de tes pensées, apaisé La douleur qui déjà sur ton visage Faisait ruisseler des perles salées.
En moi aussi s'enfonce cette lame Comme toi la tristesse emplit mon âme Quand de sombres pensées y vagabondent. Mais continuer, vivre notre monde, Espérer, aimer, te vouloir pour femme, Moitié de nous qui patiemment se fonde
C'est là l'heureuse pensée, gardienne De mon bonheur, exorcisant mes peines L'esquif sacré rescapé du reflux Ressuscitant les sourires perdus Celle pour qui le sang coule en mes veines Plus divin rai que mes yeux aient reçus.