Il est des jours tristes comme aujourd’hui Où le monde gravite autour de moi, sans vie Des jours où je me dis Qu’il est préférable d’être condamné, à mort Plutôt qu’à vivre, ici Condamné à tort, je ne suis pas De cette quête, l’issue je connaissais déjà Avant même d’en avoir provoqué Le premier sang Image d’un destin ruiné En un instant Sans le moindre mot Toute armure, toute haine seraient de trop Juste cette amertume Reconnaissance posthume Apanage des plus grands d’entre nous, Pauvre rançon, mes rêves les plus fous Même si tout cela je ne peux que déplorer Il n’est pas en ce lieu, de temps pour les regrets La vie n’aurait eu de sens d’être vécue, Si ce n’est que de s’avouer vaincu, Comme tant de ces êtres peuplant cet espace Baissant les bras, omettant de faire face Les choses affronter devient chose effrontée Oui de nos jours, mieux vaut tout ignorer Etre dans la norme, ne surtout pas déroger Au risque bien vivant lui, de déranger De n’avoir, qu’un esprit mauvais Je pourrais contrairement à eux me réjouir en vain Maigre consolation que le fait d’en avoir un