J'aimerais fouler ce sentier semé de sons Émietter sous mes pas ces taches de couleur Recueillies des lumières naissantes A l'aube de ce jour Et chanter dans la langue du soleil.
Au déclin d'un été torride Se dévoile en sourdine un éclair Entre de blancs plumages nuageux. Il fend de larges croisées Dans les rideaux safranés de ce ciel embrasé, Comme un caprice humain emporté Soudain, Entre labeur et repos A la fuite de la semaine ou du jour.
Et moi, Quelle fringale j'ai De cueillir et d'étreindre Cette lueur de soleil, pour jongler avec émoi Dans les méandres de mes chemins Qui serpentent fantasques, ici et là, A l'infini...