Jadis le mot n’était pas Peut-être à peine une onde; Puis plana le souffle de dieu
Sur les terres et les mers. Et des fleuves de silence Se parcellèrent entre les vibrations.
Des bribes de lumière flottèrent sur les vagues, S’amassèrent ensuite à l’embouchure des flots, Pour heurter et réduire des rocs informes de syllabes S’éparpillant en miettes effritées.
Et s’éleva la tour de Babel de lettres Indistinctes dans une éclipse sans cloison, S’engouffrant entre des lacs de vies, Bourdonnant d’échos discordants, diluant Et lavant dans le cours des artères, Comme des langues de feu lampent, Epuisent le plâtre reliant les derniers Débris de douceur et de raison.
Et le mot a pris depuis son indépendance dans la daubière de