Ecoutez monsieur, soyez un peu plus indulgent Envers mon orthographe et ma grammaire. Vous voyez je m'en vais en vadrouille Dans cette vallée de silicone et d'électro-net Par ci par là au gré du vent et des logiciels, En cette saison si appropriée à la promenade Et aux rêves de tous ces web et de ces sites. Et je cueille dans ce pré une fleur jaune ou bleue Sans importance de sa consistance. Parfois ce n'est qu'un son que j'accroche Si fugitif dans mon écran, que mes sens En prennent vent bien après son passage. Ce matin ce n'était qu'un éclair si fusé de couleurs Qu'il en était blanc comme le fer dans la forge. Aujourd'hui je voltige comme un oiseau migrateur Venu de lointains continents Tel le pélican ou la cigogne fuyant les hivers, Ils gouttent ici dans nos anciens vallons A la surface tiède des eaux de la mer Ou des fleuves appauvris par l'été Un mot par ci, une phrase par là. Et peut être reviendrai-je dans un nouveau printemps Au loin de ces sites virtuels Avec mon panier garni de poèmes Vous enivrer encore de ces mots enchanteurs.