Des nuages au zénith du lointain assaillent Comme un déluge d'oublis qui s'affalent Sur le sable des jours; des empreintes effacées Rincent entre ses grains un présent déjà grisonnant.
Comme sur une toilette fripée, Je tisse en tout sens Sur le linceul des cieux effilochés Les traits de ton visage pas encore effacés au couchant.
Je me souviens de ces instants Qui se blottirent avec moi Au cœur de nos sourires comblés A l'heure qui éclairait d'en haut Mon visage avec le tien.