A l'est le Jourdain se traîne A peine comme un lacet boueux. Il se traîne amaigri des bottes du Hermon. Ses pieds ne se sont pas mouillés en passant Le lac de Kinnereth grisâtre recouvert de cailloux. A l'est se cache le Jourdain Entre des fourrés flétris de soif. Un soleil cuisant s'amuse seul Avec l'ombre d'un arbre niché entre des chardons. Le silence des artères du fleuve n'a pas été troublé Par le gazouillis des oiseaux. Seules les biches gémissantes se lamentent Tout en sautillant sur les rochers brûlants. Seule la lune enlace encore le Jourdain De sa lueur triste et brillante.