Souvent avant de choir dans les bras de Morphée, Sous ma paupière lourde apparaissent estampes Et cartes de contrées méconnues... Ma bonne fée Et milles rêves fous me caressent les tempes.
Je perds pieds, perds le nord et le fil des pensées. A quoi bon résister, je cours dunes et steppes. Mon aorte enroulée sur la colline aux ceps, Me voici à cent lieues de mes bottes gansées.
Je me surprends ensuite au chevet d’un tison, Prêt à rejoindre, encore engourdi, l’horizon ; Et ma monture avance à coups d’arrière train.
Je m’enfonce vers l’ouest, aux confins du sommeil. L’amour me fait pousser des ailes de vermeil. Je m’endors comme un ange au visage serein.