Désertez la campagne affreux grands corbeaux noirs ; Ralliez d’autres sillons, mes freux, mes compagnons ! Laissez la colonie et vos bois de bataille, Car vous portez malheur, vos désirs font désordre.
Lâchez, ô charognards, sur les champs en bataille La chair de nos grognards. Allez-vous en, fuyez Les crêtes de labours, les carrés de verdure Et leur arbre à l’entour ; croassez la retraite !
Par les ravins rêveurs repliez-vous mes troupes. Tournoyez dans mes yeux jusqu’à percer mon front ; Versez-vous corbillards qu’infiltre l’effroyable.
Mais laissez ma compagne en paix, satanés corps Vidés, pis cormorans, corneilles sans-culottes, Choucas, pies, mes oiseaux de minuit ennemi.