Juché sous la Grande Ourse, à la hune d’un chêne, L’élégant chardonneret noir, blanc, rouge et or, Oiseau fée des bosquets dans l’été bleuté mort, Songe à ses quartiers d’hiver aux lunes d’ébène.
Et lorsque bois et champs sortent de leur sommeil, Que s’étire le jour jusqu’au nu de mes brunes, Le fin-bec en demi cœur cingle vers les dunes ; Et à chaque rémige un rayon de soleil.
Mais sur le pont se tient le busard des roseaux. Et soudain deux ailerons soulevant les eaux Foudroient le canari sous le vent qui s’enrhume ;
Du mol oreiller des nus à la chevelure Des prés glissent, sans joie, mille flocons de plumes. Lentement l’étendue sombre dans la froidure.