Tourbillonne le son des blés, des bleuets rouges… Là, derrière mes yeux follets, souffle un torrent A m’en déraciner l’âme ; et le vent levant, En sang, en pleurs, répand son eau trouble en mon cœur.
Tourbillonne le son des blés et bleus et rouges… Sous le fouet du cœur, mon pauvre corps esclave S’en vient – sans teint, cent plaies – ô houle des ronciers Et s’en va se donner en pâture aux orties !
Tourbillonne le son des blés, des bleues, des rouges… Là, dans ma tête, en un éclair vont les bourrasques ; Envolées les saisons et ma douceur de vivre.
On sème un peu, beaucoup… fleurs bleues, coquelicots. Pétale, oh le diras-tu, même à la folie, Une aube, un soir… ? Tu l’as sur le bout de la lande.