Le soleil buvait toute la mer, C’était, un peu avant la tombée du jour. Le ciel, s’envolait, éployant Ses ailes crépusculaires. Des iris fanées, suintaient Un parfum larmoyant, que le vent Emportait. Une ombre, dans le jardin, Cherchait les lumières Enfouies. Au fond des roses, ses rêves, de soleil Flétrissaient. La statue de marbre ridée, Trainaient ses souvenirs De pierre, parmi les fougères. Jadis, elle se promenait là, Sur son sourire. Jadis, coulait, là Du bonheur dans la rivière. Sur l’arbre, en son cœur, murissaient De gros fruits, pleins d’amour. Les rêves longeaient ses rives, Toutes luisantes d’oiseaux. Des angelots dodus, riaient Puis, roulaient, dans sa chevelure. Les pluies d’étoiles coulaient Sur des feuilles larges, comme des étangs, Jusqu’au fond de ses yeux. Et puis, sur ses lèvres, ce paradis S’est perdu, tombé en poussières… Elle est partie.