Retenir son souffle, savoir fermer les yeux Et du bout de nos doigts tutoyer les anges Se laisser caresser au gré de leurs louanges Et se rendre compte que l’on est amoureux.
L’amour est un poignard inséré dans son coeur S’enfonçant un peu plus à chaque mouvement S’il est vrai que l’espoir est un soulagement Il n’est pas de remède à une telle douleur.
La naissance du jour vient baptiser son front Du bout de ses lèvres comme un astre d’amour Qui en elle brillera doucement chaque jour Eveillant son esprit comme l’aurait fait Chiron.
Autrefois en ces murs vivait une princesse Qui, malgré son chagrin, n’a cessé de croire Que les murs encerclant sa haute tour d’ivoire Deviendraient les bastions défiant sa forteresse.
Son royaume n’est plus qu’ombres et faux-semblants L’inutile couronne portée comme un fardeau Est un pas en avant vers son propre tombeau Qui oserait rêver d’un destin plus troublant ?
Au-delà du miroir apparaît Camelot C’est son épitaphe inscrite dans la pierre La Cité deviendra alors cimetière Telle est ta destinée, Oh ! Lady of Shalott