Habile de ses mains, elle caresse les touches D’ivoire et d’ébène, de marbre et de pleurs Les clés mystérieuses amies de son bonheur Les sons divinisés naissent de leurs bouches.
Le piano retentit aux baisers de tes doigts Domicile adoré, sali, miré, doré Je valse de plaisir sur le vieux sol ciré Et mes pas non lassés m’amènent jusqu’à toi.
J’entends au loin les chœurs se perdant dans la nuit J’aperçois la lueur de la divinité Le cantilène ancien qui se fond dans l’oubli Et la main qui se pose avec agilité.
Qu’y a-t-il de plus beau qu’une douce harmonie Caressant mes vieux jours, les instants d’amertume, Où ma bonne âme usée peu à peu se consume Et finit lentement en douce cérémonie ?