Petit moineau, tu ne comprends pas Pourquoi sous tes pattes ce terrain est si noir Et pourquoi s’y parquent toutes ces caisses froides Si ordonnées. Moi qui suis né dans le béton, petit moineau Ce monde qui nous précède Je ne le comprends pas toujours bien non plus. Et pourtant tu chantes Alors je souris Et je me dis que ce monde sera aussi celui que nous construirons. Il précèdera ainsi d’autres petits moineaux et d’autres petits hommes Nous leur rendrons l’herbe, l’air, le chant et le sourire.