Ceci n’est pas un regard épris C’est le regard d’un homme pris. Un peu perdu, un peu agar, Livide et déchu. Il est fuyant dans le lointain Ce souvenir ému Du baiser dans la gare Le premier, depuis repris Redonné, revolé Et ce frisson de part en part. C’était avant, c’était… il y a longtemps.
Nul autre souci que de bien être avec, De vivre l’instant Loin des prises de becs Accorder de l’importance A ses baisers suffisants Ses poèmes maladroits Ses yeux luisants Et le plaisir des sens.
Maintenant où est-elle l’essence de ce qui fut jadis La balance de leur entente ? L’entente harmonieuse, non factice et sans frontière Dont il ne reste plus que leurs noms dans la pierre. La pierre de leurs vœux, celui d’être heureux Sans autre engagement qu’envers le présent.
Aujourd’hui son regard ment Et qu’elle est loin la gare ! La gare de leurs 20 ans Où n’avaient pas leur place Les doutes qui agacent Ni les regards fuyants.