Pardonnez-moi Delphine je pense tant à vous Votre beauté de fer de silex et de miel Vos yeux deux fleurs de lin vos cheveux sur vos joues Dans le rouge satin d'un écrin matriciel
Je vous ai rencontrée dans les pages d'un livre Quelques clichés jolis qu'on dit photos de charme Pour affronter de face le beau souffrir de vivre Vous avez osé prendre la plus belle des armes
Peut-être par hasard sur le trottoir rennais J'aurais pu vous croiser un jour de grand ciel bleu Un soir de vent furieux un matin blondinet Aurais-je alors plongé mon regard dans vos yeux
Car savez vous Delphine combien c'est difficile De dire à une femme Dieu que vous êtes belle On risque de passer pour un don juan sans style Se croyant séducteur cherchant la bagatelle
Mais je voudrais aller vers vous tout doucement Comme un bateau tranquille de retour à son port Echanger avec vous quelques chuchotements Poser sur votre main un baiser bouton d'or
Et je pourrais vous dire alors tout naturel Sans que tremble ma voix Delphine vous êtes belle