Les matins gemmifères étonnent mes errances Je lis sur son sein bleu d'une main passagère Des promesses volutes d'ombreuses fulgurances Des lendemains nichés au creux de ses mystères
Je recueille à genoux le parfum de ses mains Et je prie le cheval qui traverse ses rêves Qu'elle veuille arrêter cette course sans fin Qui me conduit au bout de ma nuit sans relêve
Laisse moi m'arrêter sur ton bras haletant Et poser ma fatigue dans le nid de ton cou Le soleil a jailli de la mare de son sang Matin petit matin ma rêverie s'ébroue.