Vos
poèmes

Interminable soir d'été
Sur les prairies endiamantées
Là-bas au fond de ton jardin
Le soleil disparaît enfin

Toi tu attends que la nuit pose
Sur ta paupière à peine close
Son doigt ganté de satin mauve
Et que se ferment les lys fauves

Sur la chaise que tu délaisses
Qui donc viendra poser la fesse
Une diablesse ou une fée
Prendra la place inoccupée

Pour écouter dans la nuit saoûle
Le ruisseau qui au loin roucoule
Guetter les étoiles filantes
Jusqu'à l'aurore blêmissante

Oh brève brève nuit d'été
Le jour gomme l'oscurité
Sur la chaise un peu de rosée
C'est la fée qui l'a déposée