Entrez donc cher monsieur, vous semblez mal à l'aise, Ôtez votre veston et venez vous asseoir, Par terre s'il vous plaît, je me garde la chaise, J'ai vendu la seconde à mon grand désespoir.
Je ne peux vous offrir que mon humble présence ; La chienne rogne encore un vieil os de lapin, La poulette picote un restant de pain rance Avant que je n'en fasse un énorme festin !
Un petit verre d'eau ? Vous plaisantez, j'espère ! Sans vouloir vous froisser monsieur l'appariteur, Je n'ai plus rien pour boire ou laver mon repaire : Des vilains sont venus me couper le compteur...
Allez rapidement au fond de ma remise Puisqu'il vous faut de force entacher mon honneur, Vous y retrouverez sous ma vieille chemise Le fusil qui pourra me déchirer le cœur !