Les portes du collège en ce premier juillet Se ferment lentement. Je reste solitaire Et presse contre moi le modeste maillet Qu'il me plairait d'offrir à son destinataire.
L'été s'annonce gris comme un long soir d'hiver, Nul bruit de pas, d'écho, pas l'ombre d'un visage… J'ai nourri tant d'espoir en mon vœu le plus cher De le remercier comme le veut l'usage.
Attendre, encore attendre… Il est parti, je crois. Demeurent les regrets de n'avoir pu lui dire « Au revoir Professeur » un sanglot dans la voix, Et je range mes vers qu'il ne va jamais lire.
Le soir tombe, cruel sur mon front affaibli, Je dois partir avec mes souvenirs d'enfance. C'est le temps des Adieux pas celui de l'oubli, Mais dans mon cœur il pleut tant ma peine est immense.