Quand le jour baissera, quand renaîtront ces ombres Tissant autour de moi leur voile vaporeux Comme un soir hivernal sous le ciel ténébreux, Seule, j'exhumerai mes traumatismes sombres.
La nuit m'accablera d'un regain de terreur : (Au vent du cauchemar s'éveille la tempête), Tel un souffle emportant l'âme d'une fillette, Sa jeunesse perdue aux confins du malheur.
Il reviendra hanter ma mémoire embuée, Le spectre de l'incube assoiffé de désir, Aux yeux pervers et noirs, aux râles de plaisir De ses gestes infects sur ma chair polluée.
Pour que cessent mes peurs, il n'est que le néant, Loin de ces souvenirs et de leur tyrannie, Qui puisse m'accueillir au terme de ma vie