Te souviens-tu Raymond, du lac de Saint-Privat, Et du grand olivier, témoin de notre idylle? Tu venais de m'offrir un somptueux vinyle "Deux enfants au soleil" du regretté Ferrat.
Assis, main dans la main, tu fredonnais sans cesse, "Que serais-je sans toi", de ta voix de velours. "Moi, je t'épouserai, promis, un de ces jours" ! Nous n'avions pas dix ans. C'était notre jeunesse...
Voudrais-tu me jouer un air d'accordéon, Enlacer tendrement ta femme, ta compagne ? Aimerais-tu revoir notre belle montagne, Et me chanter "aimer à perdre la raison" ?
Si le temps a passé, l'amour reste cerise, Notre enfant se construit un nouvel avenir, Mais, je te sens, mon cœur, empreint du souvenir : Retrouvons l'olivier, Raymond, fais ta valise !