Aimer, se faire aimer... délicate chaleur ! En découvrant l'amour j'ai savouré l'ivresse D'un baiser tendre et pur, d'une douce caresse, J'y pense chaque soir sur mon lit de douleur.
Il n'est point de remède à l'amour qui trépasse : On me disait jadis « souffrir ouvre les yeux, Le soleil brille encore, accueillant, radieux, Mais, nul ne peut garder un amant qui se lasse »...
Il demeure à jamais l'objet de mes soupirs, J'ai prôné son retour et souffert en silence ; Mon espoir s'est éteint : j'accepte la sentence, Il ne reviendra pas. Restent les souvenirs.
Parfois, quand mon regard contemple son image, Je revois un sourire et le vieux cabanon, Le chêne où j'ai gravé dans un cœur son prénom... Et s'échappe un sanglot de mon triste visage.