L'humanité n'est rien qu'une cafarderie Et ma vie ici-bas, le néant. Mais ce soir, Un souffle me caresse et me nourrit d'espoir : Couler des jours heureux et fuir cette infâmie.
Peu m'importe le monde et son regard moqueur, Loin de lui, loin de tout, je pars l'âme sereine, Libre comme l'oiseau, sans regrets et sans peine En suivant les chemins qui mènent au bonheur.
Je vais rompre l'acier qui me garde enchaînée Ainsi qu'une recluse aux murs de sa prison, Éteindre la noirceur d'un sinistre horizon Et découvrir enfin ma juste destinée.
Maintenant je vais vivre ! Adieu funeste sort, Le sang du renouveau circule dans mes veines, Mon audace et ma foi n'auront pas été vaines, J'imagine déjà la paix quand je m'endort.