Ma vie est sans issue et le présent me pèse. Que fais-je en cette place où tout est ennuyeux ? Les ténèbres des jours qui m’agressent les yeux Me poussent à prier pour une parenthèse.
Peu m'importe le monde et son regard moqueur, Loin de lui, loin de tout, je pars l'âme sereine, Libre comme l'oiseau, sans regrets et sans peine En suivant les chemins qui mènent au bonheur.
Je vais rompre l'acier qui me garde enchaînée Ainsi qu'une recluse aux murs de sa prison, Éteindre la noirceur d'un sinistre horizon Et découvrir enfin ma juste destinée.
Maintenant je vais vivre ! Adieu funeste sort, Le sang du renouveau circule dans mes veines, Mon audace et ma foi n'auront pas été vaines, J'imagine déjà la paix quand je m'endort ;
Et paraît dans mon rêve au-delà des nuages Dissous par mon désir d'une autre vérité Un large et long sentier fleuri de liberté Que mon âme survole au gré des aérages.